Unipop Histoire
Direct Unipop Pessac : le 2 février 2026 | 18h30 à 20h00

Description de la conférence
Conférence à 18h30 (durée : 1h30) précédée ou suivie du film (contactez votre cinéma pour connaître l’heure exacte de la projection).
Près de deux décennies après sa disparition, Saddam Hussein continue sur bien des aspects de hanter l’Irak post-baasiste, comme si le passé n’avait jamais totalement quitté le présent. La longue phase d’instabilité et de violence qui s’est ouverte au printemps 2003 avec son renversement inspire en effet des sentiments contrastés, entre nostalgie de l’ordre ancien et ressentiment envers son extrême brutalité. Quel legs Saddam Hussein laisse-t-il véritablement derrière lui et quelles en sont les expressions à la fois politiques, sociétales et économiques ? C’est à cette question que cette conférence tentera de répondre par la remise en perspective d’une « transition » pour le moins tourmentée.

Myriam Benraad est politologue, docteure de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po, 2011). Elle est professeure en relations internationales, négociation et études diplomatiques, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Irak plus particulièrement. Elle a notamment publié Irak, la revanche de l’Histoire. De l’occupation étrangère à l’État islamique (Vendémiaire, 2015) et L’Irak par-delà toutes les guerres : idées reçues sur un État en transition (Le Cavalier Bleu, 2023).
Présentation du film
The President’s Cake – En avant-première (sortie 4 février 2026)
De Hasan Hadi · Irak · 2026 · 1h45 Copie : Tandem
Avec Baneen Ahmad Nayyef, Sajad Mohamad Qasem, Waheed Thabet Khreibat…
Dans l’Irak de Saddam Hussein, Lamia, 9 ans, se voit confier la lourde tâche de confectionner un gâteau pour célébrer l’anniversaire du président. Sa quête d’ingrédients, accompagnée de son ami Saeed, bouleverse son quotidien.
C’est notre coup de coeur du Festival de Cannes (section Quinzaine des réalisateurs où le film a d’ailleurs remporté la Caméra d’or (meilleur premier film). Coup de chapeau donc à Hasan Hadi qui, sans avoir l’air d’y toucher via une histoire à hauteur d’enfant (on pense à Allemagne année zéro de Roberto Rossellini ou à Jeux interdits de René Clément), radiographie avec une grande intelligence les mécanismes sournois et destructeurs de la dictature de Saddam Hussein. Toute ressemblance…